vendredi 4 février 2011

Evra, la fin du monde Bleu?

Jeudi après-midi, Laurent Blanc, le sélectionneur national de l'équipe de France, a dévoilé la liste des 23 joueurs retenus pour affronter le Brésil, le 9 février prochain, en match amical au Stade de France. De nouveau sélectionnable après le fiasco de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud, Patrice Evra a été invité à rester à la maison. Si bien qu'à 29 ans, le le latéral gauche de Manchester United a peut-être tourné définitivement tourné la page internationale.

Depuis la fin de l'aventure sud-africaine des Bleus en juin dernier, bon nombre de joueurs présents notamment à l'occasion du fameux épisode de la grève et du "bus de la honte", ont fait leur retour en équipe nationale, plus ou moins rapidement pour certains. Sept mois après, Patrice Evra comptait sans doute pouvoir tirer un trait sur ce triste épisode de sa carrière et pouvoir débuter une nouvelle aventure internationale au moment où les troupes de Laurent Blanc se préparent à accueillir le Brésil, au Stade de France, pour un match amical programmé le 9 février prochain.

"Un choix sportif" de Blanc

Il n'en sera rien puisque le latéral gauche de Manchester United n'a pas été convié à la fête par le "Président", qui lui a notamment préféré Gaël Clichy etEric Abidal à son poste. "C'est un choix sportif", a immédiatement précisé le champion du monde 1998, qui ne souhaite évidemment pas que sa décision soit mise en parallèle avec les récents propos de Chantal Jouanno, la Ministre des Sports, qui ne voulait pas entendre parler du retour en Bleu du gamin des Ulis.

Non, malgré ses erreurs passées, qu'il a payées par une suspension, le n°13 de MU était bien sélectionnable. Il n'a simplement pas été retenu car pas assez bon au regard de Blanc. "Eric Abidal a fait un bon retour en équipe de France, on l'a vu en Angleterre en novembre dernier, et il confirme avec le FC Barcelone", s'est-il justifié en conférence de presse. Quant à Gaël Clichy, il revient bien: "Il a connu une baisse de régime à l'automne, j'en ai parlé avec Arsène Wenger, mais c'est un jeune joueur qui garde une belle marge de progression".

Et voilà comment, à 29 ans, Patrice Evra se retrouve le bec dans l'eau. Moins bon que son rival Blaugrana depuis l'entame de l'exercice en cours, le natif de Dakar ne représente forcément pas l'avenir de l'équipe de France. Avec déjà un joueur expérimenté au poste de latéral gauche en la personne d'Abidal, l'ancien Monégasque, qui rend quatre ans à son homologue d'Arsenal, semble donc être de trop.

Parmi les "victimes" de Knysna, le Mancunien pourrait donc figurer, à terme, en tête d'affiche. SiNicolas Anelka est suspendu, Marc PlanusWilliam GallasLassana DiarraDjibril Cissé,André-Pierre Gignac ou Sidney Govou ne figurent plus dans les petits papiers du successeur de Raymond Domenech alors que Jérémy Toulalan, entamé mentalement par cette expérience, ère comme une âme en peine sur les pelouses de Ligue 1. Quant à Evra, lui, il semblait avoir très vite digéré.

Une 32e et dernière sélection?

Dans l'esprit du principal intéressé, peut-être que tout est désormais rentré dans l'ordre, mais ses performances sur le pré n'ont pas convaincu Laurent Blanc. Crédité de 32 sélections, l'ancien Monégasque pourrait bien avoir dit adieu, sans le vouloir, à une équipe de France qu'il disait tant chérir quelques mois auparavant. Reste à savoir quels souvenirs pourrait laisser le protégé de Sir Alex Ferguson au niveau international... Sous l'ère Domenech, avec Abidal replacé dans l'axe et un Clichy trop irrégulier, Evra n'avait jamais eu de véritable concurrence. Peut-être était-il alors trop "installé" pour réellement hausser son niveau de jeu.

Pour ajouter à cela, pointé du doigt pour son comportement au sein du groupe en Afrique du Sud, le Mancunien n'apparaît peut-être pas, aux yeux du sélectionneur national, comme un personnage capable de se fondre dans le nouveau groupe qui a commencé à prendre forme en Bosnie en septembre 2010. A moins bien sûr que certains éléments ne fassent changer d'avis le champion d'Europe 2000.

Compétiteur devant l'éternel, provocateur au possible, encore dernièrement en s'en prenant avec aplomb à Arsenal, cité en exemple pour le jeu alors qu'il ne gagne rien, le gaucher ne souhaitera sans doute pas en rester là. Lui qui se projetait peut-être déjà avec le maillot Bleu sur les épaules lors de l'Euro 2012 voit le wagon tricolore s'éloigner progressivement loin de lui. Vite, il sera bientôt hors de portée...

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