Les débuts du Raja
C'est à partir d'une troupe théâtrale, baptisée FATH,que le Raja sera crée en 1949. L'interdiction de confier la présidence à un marocain sera vite contournée en laissant ce fauteuil, pour six mois, à feu BENABADJI, d'origine algérienne et qui bénéficiait de ce fait de la nationalité française. Les autorités françaises prises au dépourvu par ce stratagème furent contraintes d'accepter le fait accompli. On retrouvait autour du Raja tout un noyau de fervents marocains, purs et durs, dans leurs convictions nationalistes et qui allaient se révéler par la suite d'authentiques et farouches combattants de l'oppresseur étranger. De grands syndicalistes de la trempe de Mrs. Mahjoub BEN SEDDIK, feu TIBARI, Salah MEDKOURI, feu CHEMSEDDINE, autour desquels s'étaient groupés feux HMIDOU AL WATANI, Karim HAJJAJ, si Ahmed SKALLI HADDAOUI, CHOUKRI, DAOUDI, HACHMI NEJJAR, CHARFAOUI, LAACHFOUBI, Abdelkader JALAL, NAOUI, Maître Maâti BOUABID et tant d'autres illustres bidaouis. Donc en 1949 le Raja, constitué exclusivement de joueurs marocains entama sa première année en Division d'Honneur et après une saison euphorique accéda à la seconde division. Un parcours sans faute et après des barrages homériques le Raja réussit la montée en 1ère division (1951) et depuis cette date le club n'a plus quitté l'élite du football marocain marquant de son seau cette discipline à tout jamais. Le premier entraîneur du club fut Kacem KASSIMI et c'est sous sa houlette que le Raja réussit la montée. En 1953 devaient être scellés la grande union et le mariage d'amour entre feu Père JEGO et le Raja, l'homme, le technicien, l'artiste et le théoricien qui allait donner au club son véritable et le théoricien qui allait donner au club son véritable cachet, celui que toutes les générations qui se sont succédées ont perpétué fidèlement. Avec lui arrivait BOUJEMAA KADRI, un dirigeant hors-pair, qui allait se distinguer par un travail méthodique et colossal sur les plans administratif et organisationnel. Ce duo allait survivre à tous les soubresauts de l'histoire du club et asseoir la réputation du Raja dans bien des domaines. Depuis sa création, le Raja a toujours eu la réputation d'équipe composée d'artistes pratiquant un jeu agréable et plaisant. Feu Pere JEGO, lui a inculqué un jeu collectif, spécifique, basé sur les passes courtes, les une-deux, l'offensive et bien sûr, l'exploit individuel. Avec ce système, le Raja effrayait ses adversaires car il était capable d'humilier les plus grands clubs, mais n'arrivait toujours pas à remporter de titre national. Au fil des années le Raja s'affirma comme le creuset (inépuisable) du football marocain, alimentant les différentes sélections nationales en joueurs de grande qualité la plupart devenant même les grands patrons de ces unités. Premier club au niveau de la popularité Raja draine chaque semaine des milliers de supporters à Casablanca mais provoque également un véritable engouement en déplacement tant son style charmeur et alléchant attire des spectateurs de tous bords. Les noms qui sont cités, ci-après, pour mémoire, sont classés par ordre du nombre de sélections croissant : DOLMY - HADDAOUI - BEGGAR - SAID - Feu PETCHOU - SOUADI - ALIOUATE - JDIDI - HAMID - MILLAZO - JAWAD - HOUMANE - HASSAN - TIJANI - MJID - HAJRI - BAEJA - BASSIR - KHALIF - SELLAMI - FAHMI - ROSSI - JRINDO - ABDERRAHIM - BENENE - MOUSSA - RAHMATTALLAH - ... Tous ces joueurs, bien que représentant des générations différentes, ont tous, chacun à sa manière, entretenu le cachet "RAJA" |
Les Faits Marquants
1949 : Création du Raja Club Athlétic 1949 : Division Honneur 1950 : Montée en deuxième division 1951 : Montée en première division 1974 : Vainqueur de la coupe du trône 1977 : Vainqueur de la coupe du trône 1982 : Vainqueur de la coupe du trône 1988 : Champion du Maroc 1989 : Champion d'Afrique 1996 : Vainqueur de la coupe du trône 1996 : Champion du Maroc 1997 : Champion du Maroc 1997 : Champion d'Afrique 1998 : Champion du Maroc 1999 : Champion du Maroc 1999 : Champion d'Afrique 1999 : Vainqueur de la coupe Afro-Asiatique 2000 : Participation à la coupe du monde des clubs champions au Brésil 2000 : Champion du Maroc 2001 : Champion du Maroc 2002 : Vainqueur de la coupe du trône 2003 : Vainqueur de la coupe de la CAF 2004 : Champion du Maroc 2005 : Vainqueur de la coupe du trône 2006 : Champion Arabe 2009 : Champion du Maroc |
La tête et les jambes Originaire de la province du Souss (région d'Issafen à 120 km de Taroudant) AFFANI Mohamed Ben Lahcen alias « Père JEGO » est né en 1900. Son père, nommé Lahcen, était un commerçant et voyageait beaucoup, notamment en Algérie et en Tunisie. Souvent, il prenait avec lui, son fils qui tirait un grand profit de ces déplacements.A l'âge de 17 ans, le « Père JEGO » parlait déjà plusieurs langues dont : le Français, l'Espagnol, l'Anglais et le Portugais. En 1935, son nom s'est illustré en tant que premier journaliste sportif marocain en langue française dans le journal « Le petit Casablancais ». En 1937, il était à l'avant garde du groupuscule ayant fondé le Wydad pour devenir, par la suite son entraîneur principal. Feu Père JEGO a utilisé sa culture pour le développement du football. Il se déplaçait souvent pour assister à des matchs en Europe, pour être au diapason du monde footballistique, en vue de créer une école spécifiquement marocaine. Il fut un des membres fondateurs du comité olympique marocain créé en 1959. Dans le statut du CNOM ( Comité National Olympique Marocain), on trouve le nom du Père JEGO comme assesseur suivi de la mention « membre de la Fédération Royale Marocaine de Football, ex-membre fondateur du WAC ». Feu Père JEGO était un nationaliste de pure souche, qui a combattu l'empire colonial par son intelligence et son habileté. Il l'a fait par le biais du football en imprégnant aux jeunes, le sens du nationalisme. |
Feu Petcho
Mustapha Choukri dit PETCHO "El Aoud" du football national Rarement le football marocain n’aura connu de joueur aussi naturellement doué et intelligent que Mustapha Choukri dit « PETCHOU ». Il joua pour le RAJA et représenta la vraie école du regretté Père Jégo. Mais le joueur Petchou, initialement formé au sein du RAJA dont il fit les beaux jours, ne tarda pas à rejoindre le Wydad avec lequel il accomplit des prouesse. Cependant, malgré son immense talent, feu Petchou ne joua pas assez souvent pour l’Equipe Nationale. Mais personne n’oubliera les buts marqués à l’Egypte, au Sénégal, à l’Algérie et à tant d’autres sélections. Il faisait partie de la sélection marocaine qui représenta l’Afrique en coupe du monde 1970. Il mourut en Arabie Saoudite le 22 janvier 1980. . |
Abdelmajid Dolmy
L'exemplaire carrière d'un MAALEM S'il y a un seul joueur qui peut être cité en exemple pour tous les footballeurs nationaux, c’est bien DOLMY ! et cela, pour de multiples raisons : Sa longévité : il a débuté en 1971 et n’a raccroché qu’en 1991 soit une carrière de 20 ans Son esprit : qui lui a valu le prix du FAIR-PLAY décerné par l’UNESCO, le 15 octobre 1992 pour récompenser un « joueur dont la moralité et la courtoisie exemplaires le font unanimement considérer par ses partenaires ou adversaires comme un ambassadeur de football » Abdelmajid, au cours de 140 sélections régionales, nationales et internationales, n’a jamais fait l’objet de sanctions Ses rendements techniques sur le terrain : qui ont fait de lui l’un des joueurs marquants de l’histoire du football national. C’est ainsi qu’en 1973, le Maroc affronte le Sénégal à Fès , un jeune arrière latéral gauche, après avoir perdu le ballon, pendant une de ses montées offensives, traverse tout le terrain pour le récupérer. Ce joueur, qui participait à son premier match international, c’était DOLMY. Cette scène illustre quelque peu ce personnage qui n’a cessé d’évoluer, au cours de sa carrière, jusqu’à devenir un véritable MAESTRO. Orientant le jeu, sécurisant ses partenaires, assurant les couvertures, et la récupération, jouant le rôle du « porteur d’eau ». Il permet à son équipe, quelque soit l’adversaire, de dominer le milieu de terrain en assurant la jonction entre la défense qu’il contribue à stabiliser et l’attaque qu’il alimente grâce à une excellente relance. De DOLMY on gardera l’image de cet excellent n°6, à la carrière riche et exemplaire, qui, en 1986, lors de la coupe du monde, a tellement dominé le milieu de terrain (MAROC – ANGLETERRE : 0-0) qu’il fut agressé par un joueur anglais qui avait été exclu par l’arbitre. DOLMY a été noté 9/10 par le Journal « L’EQUIPE », note rarement attribuée LA CARRIÈRE DE DOLMY AVEC LE RAJA 1970-1971 : première participation avec l’équipe Junior 1972 : première participation avec l’équipe Seniors 1974 : contribution à la victoire rajaouie en Coupe du Trône 1977 : contribution à la victoire rajaouie en Coupe du Trône 1982 : contribution à la victoire rajaouie en Coupe du Trône 1987 : Transfert à la Centrale Laitière (Ex- OC) 1990-1991 : Retour au RAJA 1991 : Fin de carrière LA CARRIÈRE DE DOLMY AVEC L'EQUIPE NATIONALE 1970-1971 : première sélection avec l’EN Junior 1973-1974 : première sélection avec l’EN seniors 1975 : participation aux jeux Méditerranéens en Algérie 1976 : Champion d’Afrique avec l’EN 1978 : participation à la CAN au GHANA 1979 : participation aux jeux Méditerranéens de SPLIT en Yougoslavie 1983 : participation aux jeux Méditerranéens de Casablanca 1986 : participation à la CAN en Egypte et à la Coupe du Monde du Mexique 1988 : participation à la CAN à Casablanca |
La première coupe d'Afrique en 1989
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