jeudi 16 décembre 2010

Piqué chez lui à Barcelone.



Dans une entrevue avec Champions magazine, Gerard Piqué compare son expérience au FC Barcelona avec sa vie au Manchester United FC, tout en félicitant Josep Guardiola pour avoir eu l'audace de le faire jouer.
Gerard Piqué s'est entretenu en exclusivité avec Guillem Balague dans le dernier numéro de Champions magazine, le magazine officiel de l'UEFA Champions League. Dans un extrait de cet article, le défenseur du FC Barcelona compare son expérience avec les Blaugrana avec sa vie à Manchester United FC, son ancien club.
Gérard Piqué n'a que 23 ans, mais il a déjà remporté huit trophées : la Premier League et l'UEFA Champions League avec Manchester United, puis six titres avec Barcelone la saison dernière. Il a tout de même su conserver le sens de l'humilité.
"Dans le football, il faut avoir confiance en soi, mais il faut toujours ressentir la peur de perdre au fond de soi. On devrait toujours avoir le trac en entrant sur le terrain, tout en ayant l'intime conviction que l'on va gagner."
Piqué a tout d'un joueur à qui tout sourit : grand, à l'aise avec le ballon, chambreur. Il a quitté Barcelone en 2004 à 17 ans pour revenir quatre ans plus tard, "plus mature" selon sa mère, "bâti comme une armoire à glace" selon Pep Guardiola.
Comme un poisson dans l'eau au Barça, le jeune Catalan considère que l'affinité avec le club est la clé du succès. "Je ne dis pas qu'un joueur transféré ne peut pas aider l'équipe, même s'il joue pour son prestige personnel et pour gagner des titres, mais je peux vous assurer que lorsque j'étais à Manchester, je n'aurais jamais pu avoir le même amour du maillot que les joueurs issus du centre de formation".
"À Barcelone, les joueurs sont très conscients de ce que représente le club. Pas besoin qu'on vous le dise. Thierry Henry s'en est rendu compte dès son premier jour au Barça."

Piqué distingue un état d'esprit différent dans les différents vestiaires qu'il a côtoyés. "Même si nous sommes très soudés au Barça, il y a différents petits groupes. Il y a les Catalans, qui sont les capitaines, les joueurs formés au Barça et qui ont le club dans le sang".
"Mais il y a d'autres joueurs, comme Titi [Henry] et [Eric] Abidal, qui apportent beaucoup d'expérience. Guardiola, lui, donne les ordres, même s'il le fait avec un gant de velours. Je suis encore jeune et j'ai beaucoup à apprendre, mais j'apprécie le fait que lorsque je donne mon avis, on m'écoute et on me respecte".

"À Manchester, il y avait davantage de hiérarchie. Les anciens étaient très respectés, et le leadership de Gary Neville, Ryan Giggs et Paul Scholes n'était jamais remis en question."
Piqué considère un peu Guardiola comme une sorte de grand frère : "Guardiola m'étonnera toujours pas son ouverture. Lorsque de nouveaux joueurs arrivent, il veut que ceux-ci comprennent leur rôle en profondeur. C'est l'entraîneur parfait, il ne regarde pas l'âge du joueur."
"S'il vous estime à la hauteur, il vous donne votre chance. Il a fait preuve d'audace en me plaçant en défense centrale à mon âge, alors que c'est un poste à lourde responsabilité."

Il fait face à cette responsabilité grâce à son mélange de technique développée au centre de formation du Barça et son volume physique acquis à Manchester. "À Manchester, j'ai appris à défendre sans le ballon. J'ai pris une claque la première fois que j'ai été dominé sur plusieurs duels aériens par un gros gabarit."
"Je me suis rendu compte que le gabarit ne faisait pas tout, qu'il fallait apprendre à utiliser son corps, à s'imposer. Avec Barcelone et l'Espagne, j'essaie d'initier des actions, de mettre mes coéquipiers dans les meilleures conditions, de chercher le une-deux et d'apporter des surnombres."

Si son expérience en Angleterre a contribué à le faire progresser, Piqué rappelle que tout n'a pas été aussi facile que l'on pourrait penser. "Je passais beaucoup de temps chez moi. Ma famille m'a manqué. Je dépensais tout mon argent en antennes satellites. On me la volait chaque semaine alors j'en rachetais une autre. Au bout de la quatrième fois, la police s'est aperçue que l'antenne était volée par les techniciens qui l'avaient installée."

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