mardi 14 décembre 2010

Avec Xavi Hernandez au sommet, le Barça peut voir loin.



Oubliée la tendinite, envolée l'effroyable perspective d'une absence prolongée: Xavi, de nouveau en pleine forme, a superbement éclairé le jeu du Barça lundi lors d'un "Clasico" mémorable face au Real Madrid et s'affirme comme l'indispensable guide de l'équipe de Guardiola.
"Je l'avais déjà dit, quand Xavi n'est pas là, notre jeu est différent", assurait le défenseur français de Barcelone Eric Abidal après la "manita" (5-0) au Camp Nou face au Real. Différent ? Moins fluide, moins posé, moins séduisant.
Xavi, 30 ans et 12 années professionnelles, apporte tout ça: du liant, du tempo et des gestes de classe. En plus, il marque. Il a ouvert le score lundi à la 10e minute: en position de N.9, il n'a laissé aucune chance à Iker Casillas, d'une reprise à bout portant sur une passe appuyée de son compère Iniesta.
Le N.6 du Barça a ensuite trouvé Villa d'une transversale d'une précision diabolique pour le 2-0 signé Pedro (18e).
Un but et une passe presque décisive pour son 11e Clasico, voilà pour les chiffres. Pour le reste, il faudrait demander aux adversaires.
Xavi le magicien, assisté dans son numéro par les talentueux Busquets et Iniesta, a transformé les milieux du Real Madrid Xabi Alonso et Khedira en vulgaires pantins, qui ont passé leur temps à courir après le ballon.
Ballon d'Or ?
Xavi a la trentaine joyeuse. Le prodige de Terrassa (près de Barcelone) s'amuse encore sur les terrains après avoir tout gagné: la Coupe du monde, l'Euro, le Mondial des clubs, la Ligue des champions, la Liga, la Coupe du Roi, la Supercoupe d'Europe et la Supercoupe d'Espagne.

Le Ballon d'Or ? C'est peut-être pour bientôt. Sauf surprise, il devrait être sur le podium, mais à quelle place ?
Le Barça a pourtant pu entrevoir le pire concernant Xavi, harassé physiquement après un Mondial au four et au moulin avec l'Espagne.
Gêné par une tendinite, il est obligé de s'arrêter quelques jours début octobre et doit renoncer à deux matches de qualifications pour l'Euro-2012.
Il revient le 17 octobre contre Valence (2-1) et livre un grand match, avec deux passes décisives. Mais son état de santé suscite toujours les interrogations: "C'est une guerre que je mène, mais avec les médecins et les kinés je suis sûr de me rétablir bientôt. Il faut être patient mais j'ai toujours mal".
Au Barça, le discours n'est pas très optimiste. "Nous ne voulons pas le perdre. Je pressens qu'il n'est pas en mesure de jouer toutes les semaines mais nous verrons", concède alors l'entraîneur Josep Guardiola.
Mais Xavi finit par gagner la "guerre" contre la douleur. Le 30 octobre, il livre un match plein contre Séville (autre 5-0) et se dit presque "à 100%". "Je suis optimiste pour participer à chaque match mais cela dépendra de la gêne", précise-t-il. Dans le camp du Barça, c'est le soulagement.
Le lendemain du match contre Séville, Xavi se dit prêt pour une nouvelle "guerre". "Footbalistique" cette fois, refusant d'entrer dans une "guerre dialectique" avec José Mourinho.
La guerre n'est pas finie mais Xavi et ses troupes viennent de remporter une bataille marquante.

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